Hemingway
Et non, il ne sera pas question ici du Vieil homme et la mer mais d'une nouvelle de Leonardo Padura, Adios Hemingway.
L'auteur, cubain, a tiré cette nouvelle du croisement d'un projet qu'il ne parvenait pas à achever et d'un défi lancé par son éditeur. C'est ainsi que le personnage principal de ses précédents ouvrages (Le Conde) se retrouve au beau milieu d'une enquête sur les agissements d'Hemingway au cours d'une nuit de 1958.
Il est difficile, dans cet ouvrage, de démêler l'imaginaire du réel. Ernest Hemingway a effectivement vécu à Cuba, était réellement la bête noire d'Edgar Hoover (alors tout puissant patron du FBI) et était probablement tout aussi contrasté que nous le laisse deviner Padura.
L'intrigue est simple mais efficace et amplement soutenue par le décor remarquablement bien planté par l'auteur. Pour un peu, on sentirait l'odeur du cigare...
Le seul reproche que l'on puisse faire à cette nouvelle, c'est sa traduction à mon sens assez approximative. La lecture n'est pas toujours fluidre et certaines tournures de phrase m'ont laissé... dubitatif.
Néanmoins un bon moment et je remercie un certain "grand frère" pour ce prêt (en échange, je tiens à sa disposition quelques Fred Vargas...).