Courir avec des ciseaux
Augusten Burroughs est écrivain. Il s'en est fallu de peu qu'il ne termine dans la peau d'un marginal parfaitement exclu de la société, ne se suicide ou ne périsse à la suite d'une quelconque aventure qui aurait mal tournée. Mais non, Augusten a survécu et réussi à se protéger suffisamment des déséquilibres de son entourage pour faire son chemin.
Cette autobiographie, quoi que d'une violence assez inouïe, est marquée par l'autodérision. Celle dont l'auteur s'est armée et qui lui a permis de survivre. On se surprend à rire des horreurs qui nous sont narrées et finalement c'est l'admiration qui l'emporte sur la compassion.
Augusten Burroughs signe un bel ouvrage sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, les absurdités du monde des adultes dans une société qui abusent de remèdes plus dévastateurs que ses maux et... l'extraordinaire pouvoir de l'humour.
Ce roman se dévore d'un trait !