En attendant la décision des sages de la rue Montpensier...
Le Conseil Constitutionnel devrait
rendre aujourd'hui - sans doute dans la soirée - sa décision sur la loi
pour l'égalité des chances.
Avant d'en prendre connaissance,
puis de la commenter, voici quelques éléments d'information sur ce que
peut faire le Conseil et sur les possibilités qui s'offriront ensuite
au gouvernement.
Ce que peut faire le Conseil Constitutionnel
Sommairement, le Conseil peut prendre, pour chacune des disposition de la loi qui lui a été déférée, trois types de positions:
-
Il peut tout d'abord les déclarer conformes à la Constitution. Le texte
peut alors suivre la fin de la procédure législative (cf. plus bas).
-
Il peut, ensuite, déclarer les dispositions en question conformes à la
Constitution mais formuler des réserves d'interprétation. Comme dans le
cas précédent, la procédure peut suivre son cours. Cependant, les juges
devront tenir compte des précisions apportées par le Conseil lorsqu'ils
connaîtront de litiges portant sur l'application de la loi. En quoi
consistent ces réserves d'interprétation ? Sommairement, il s'agit de
préciser ce qu'une disposition peut vouloir dire et, à l'inverse,
quelle interprétation on ne doit pas en faire.
- Enfin, le
Conseil peut censurer tout ou partie des disposition. Ce qui aura été
censuré est alors définitivement bloqué, ne peut être promulgué et
n'entre jamais en vigueur.
Quelle est la suite de la procédure législative ?
Ce que le Conseil Constitutionnel n'aura pas censuré pourra poursuivre son cheminement vers l'entrée en vigueur.
Concrètement,
il faut encore, avant que la loi ne prenne sa pleine force juridique,
qu'elle soit promulguée (i.e. signée) par le Président de la
République, puis qu'elle soit publiée au Journal Officiel de la
République.
Le Président dispose de quinze jours pour promulguer
le texte qui lui est transmis. Ce délai peut cependant être prolongé
s'il demande une nouvelle lecture du texte par le parlement.
Dans ce cas, le parlement ne peut refuser de s'exécuter et doit examiner à nouveau le texte. Il peut éventuellement l'amender.
Une fois ceci fait, il transmet à nouveau au Président pour promulgation et cette fois, celui-ci doit nécessairement y procéder.
Et maintenant...?
Et bien il ne nous reste qu'à attendre...