Post de paresseux...

28 mars 2006

Je vous présente par avance toutes mes excuses pour ce "post de paresseux", mais l'essentiel de mon énergie est passée dans une lutte acharnée pour 1) tenir debout en piochant allégrement dans ce que le bureau de ma secrétaire contient de médicaments 2) ne pas étriper mon stagiaire.

Donc, post de paresseux. D'abord parce que vous commencez à connaître le sujet. L'ouvrage de Christina Forsne est le troisième au sujet de François Mitterrand dont je vous entretiens.

Son originalité est supposée résider dans son approche, volontairement personnelle et non politique. Je dis bien supposée, et c'est là la seconde raison de ma paresse...

L'auteur a entretenu avec le Président une amitié de quinze ans. Elle n'a rencontré lors d'un de ses voyages en Suède peu avant son élection de 1981 et l'a ensuite vu très régulièrement.

Elle prétendait par ce livre rétablir une vision qu'elle dit faussée et qu'en ont donné d'autres qu'elle, notamment Jacques Attali avec Verbatim. Au fond, elle prétendait démentir une vision assez noire du personnage, florentin, enclin à la trahison, englué dans l'histoire et mal à l'aise avec la sienne.

Objectif manqué. De ce libre, on apprendra rien qu'on ne sache déjà, sinon quelques anecdotes sur le lancé du bâton à Baltique par François Mitterrand dans les jardins de l'Elysée.

Pire: ce que dis de lui Christina Forsne tend à renforcer l'opacité de l'homme privé et la méfiance envers l'homme public. Cette amitié sporadique, égocentrique, vaguement teintée de séduction et un brin tyrannique n'a rien pour séduire.

Je ne vous en dirais guère plus long, tant l'ouvrage manque de contenu.

En réalité, au terme de ces lectures compulsives, je dois bien admettre que le "mystère" Mitterrand demeure pour moi et que je ne saurais toujours pas dire si ce que cet homme a tû avait ou non lieu d'être révélé et l'accusait ou l'innocentait...

Prochain ouvrage: A Garonne, de Philippe Delerm...