Lecture reposante...
Avec tout ce que j'ai bu et mangé cette semaine (mais je n'étais pas seul), la seule lecture dont j'étais capable, c'était... celle d'un bon polar !
Habituellement, je ne suis pas fanatique du genre. Certes, j'ai baigné lorsque j'étais tout jeune dans les Chase de mon grand-père, mais le goût m'en est assez rapidement passé. Pourtant, j'ai découvert un auteur il y a quelques années qui m'a réconcilié avec les policiers (enfin les livres...).
Fred Vargas (Frédérique Vargas) est française. Elle a publié son premier roman en 1986, mais elle s'est surtout fait connaître avec Pars vite et revient tard, publié en 2004, qui fut un franc succès !
Comme toutes les séries de romans policiers, ceux de Vargas jouent sur le ressort d'une série de personnages aux traits caractéristiques exacerbés que l'on retrouve d'un livre à l'autre, d'une aventure à l'autre, et dont on suit l'évolution.
Et c'est vrai qu'ils sont attachants, ces héros. Le commissaire, éternel rêveur qui n'a jamais vraiment quitté sa montagne natale et continue de collectionner les cailloux. Son adjoint, alcoolique chronique mais excellent père de famille et collaborateur à la dévotion sans limite. Le lieutenant, femme énorme dont que son exceptionnelle intelligence rend attachante. J'en passe...
Mais il n'y a pas que les héros qui rendent les romans de Fred Vargas sympathiques. Il faut également signaler qu'ils sont bien écrits, ce qui ne gâchent rien, et les intrigues particulièrement bien menées.
Non que le principe diffère radicalement de ce que l'on trouve habituellement dans un roman policier. Il y a, là aussi, des bons, des méchants, un ou plusieurs crimes et une enquête. Au fond, tout ceci est très classique. Seulement voilà, Vargas sait présenter le tout d'une façon très inhabituelle. En nous plaçant dans la peau de ce commissaire étrange, incapable de se concentrer ou de raisonner d'une façon normale, l'auteur nous fait aborder l'enquête par ses aspects les plus anecdotiques ou les plus étranges.
C'est comme ça qu'un tueur en série est finalement démasqué grâce à des vers de Racine et à la découverte de l'existence d'un os dans le groin du porc... Un peu déroutant, mais finalement très logique !
Dans les bois éternels, le dernier roman de Fred Vargas en date, ne dépareille pas. J'ai retrouvé avec un plaisir intact cette brigade criminelle loufoque et j'ai refermé le livre à regret après 400 pages de plaisir...
Je vous le conseille donc, si du moins vous n'êtes pas totalement réfractaire au genre, mais je vous suggère de commencer par les premiers.
Pour les amateurs, certains Vargas ont donné lieu à de très belles bandes dessinées (et oui, là aussi j'ai aimé, c'est un exploit !).
Bonnes lectures !