Mission commandée...

J'ai eu, hier au soir, l'occasion de dîner dans un restaurant relativement connu de la capitale, j'ai nommé Le Grand Colbert.

Vous pourrez prochainement trouver quelques détails supplémentaires ici, mais pour l'heure, il faudra vous contenter de mes commentaires (encore que Google soit assez prolixe sur le sujet).

Géographiquement, cette table est située dans le 2ème arrondissement de Paris, juste à l'angle de l'ancienne Bibliothèque Nationale et non loin de la Place des Victoires. Excepté le plaisir d'une promenade digestive qui vous conduira en quelques pas sur les quais de Seine ou Place du Palais Royal, le cadre extérieur n'est pas vraiment exceptionnel. La façade de la Bibliothèque n'a pas du être ravalée depuis Louis XIV et, les bâtiments étant assez hauts, il fait sombre comme dans un four.

A l'intérieur, en revanche, ce n'est pas l'éclairage qui manque. Du coup, pas moyen d'échapper à la décoration qui, cela dit, vaut le coup d'oeil. Je serais bien incapable de vous en situer l'époque et le style, mais je peux en revanche vous dire que la mosaïque au sol vaut d'être vue et que le tout est assez chaleureux. Au mur, vous trouverez toutes sortes d'affiches de spectacles, plus ou moins récents et plus ou moins belles. A noter également: la salle doit être très bruyante lorsqu'il y a du monde.

Rien d'étonnant à cela, Le Grand Colbert étant réputé pour être la table des artistes les soirs de semaine au deuxième service. Néanmoins, un 17 août à 20 heures, la célébrité du monde artistique la plus connue était... mon frère.

Côté service, on se donne des allures de grand restaurant. Pas moins de deux serveurs et un sommelier exécutent un ballet incessant autour de la table. Des deux, d'ailleurs, l'un était sans doute très jeune dans le métier, ce qui expliquerait quelques bévues et une certaine lenteur...

La cuisine est traditionnelle et copieuse. Les entrées sont très convenables (tartare de saumon, salade au parmesan, soupe à l'oignon, etc.,...) et font craindre de ne plus avoir très faim pour le plat. Etant en mission spéciale, je me suis tout de même forcé un peu et j'ai goûté le foie de veau. J'admet être particulièrement difficile, ce qui explique peut-être que j'ai trouvé le mien correct mais sans plus. La sauce (aux oignons) était bonne, l'accompagnement également (pomme de terre en rombe des champs), mais la viande était quelque peu... caoutchouteuse. D'autres que moi se son laissés tenter par le navarin d'agneau qui a paru les ravir. Enfin, puisqu'il est particulièrement réputé, j'ai tenté le dessert de la maison: les profiteroles. Là, indéniablement, c'était parfait.

Le vin, lui, était ma foi très quelconque (un Côte de Blaye et un Côte de Provence), mais c'était aussi les seules bouteilles qui ne fassent pas doubler la note.

Le mot de la fin, sera pour la douloureuse. Disons qu'il faut faire la part des choses. En restant raisonnable (un plat et un dessert, éventuellement une bouteille), il est possible de s'en tirer sans trop de casse le midi (de l'ordre de 30 € par tête, ce qui reste cher et revient à faire payer le lieu). En revanche, au moindre excès (menu complet, dîner à la carte, apéritif), l'on grimpe très vite au delà de 50 € par personne ce qui paraît très excessif à mes papilles gustatives.

En conclusion, je ne vous le recommande pas particulièrement, sauf à y être invité.

Comments

[Don Quichotte]

... qu'on puisse prendre juste un café. Mais tu peux toujours rentrer "au culot" pour voir, ça ne prend pas des heures et, effectivement, ça ne mérite pas mieux.

D'ailleurs, pour information le lendemain il y avait un convive sur six malade et un autre pas très en forme...

[Françoise]

Ce sera pour un café, c'est à dire pour voir le décor et les affiches. - si on voit tt ça du comptoir ............