Fraternité (suite)

Je remercie Butterfly pour son commentaire. Le premier: ça s'arrose !

Une anecdote à propos de cette définition. Elle a été élaborée dans le cadre d'un groupe de travail maçonnique (et pour ceux qui verraient encore dans la Franc maçonnerie une instance occulte, c'est ici), mais elle plaît généralement aussi beaucoup aux chrétiens. Pourtant, les deux communautés sont quelque peu... à couteaux tirés.

Plus sérieusement, je pense qu'elle plaît particulièrement à ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartiennent à une minorité susceptible de se cacher (oui, les homosexuels ont cette "chance" de pouvoir le faire lorsque c'est nécessaire... toutes les minorités ne peuvent pas en dire autant...).  C'est logique: elle recèle une incitation à vivre en paix avec ce que sont les autres, dans le respect de la différence.

Mais la fraternité ainsi définie amène une question complémentaire: doit on inciter l'autre à être lui même quoi ou qui qu'il soit ?

En réalité, cette limite apparente n'en est pas une. D'abord, on peut accepter de l'autre qu'il soit lui même sans préjuger de la volonté qu'on aura de vivre avec ce qu'il est. On peut aussi vouloir qu'il se révèle pour l'aider. Bref, être fraternel ainsi compris ne suppose pas d'acceptation pure et simple.

Ensuite, la fraternité est une notion collective, du moins devrait l'être. Ce n'est donc pas l'individu qui définit ce qu'il accepte, mais la société.

Je sais, je sais, ce n'est pas toujours la panacée...